13 10 2021 – La Dépêche du Midi – "Francesco Petraroli : jouer avec les mots, tout un poème..."
Après avoir publié son dictionnaire de 500 pages. Et qui vaut que », puis un deuxième ouvrage, A chaque jour sape haine, Francesco Petraroli vient de publier un troisième ouvrage. toujours aussi volumineux, aux éditions Saint-Honoré, - Avec quels feux naître sur cour ».
A la lecture des titres, on se rend compte que ces livres sont un peu hors du commun. En effet, cet auteur, installé à Dieupentale depuis 1998, est un grand amoureux de la langue française et de la richesse de ses mots. Des mots avec lesquels il n'hésite pas à jouer, sous forme de maximes dans ses premiers recueils et en forme de poèmes classiques dans cette nouvelle œuvre.
Pour écrire son ouvrage, Francesco Petraroli a puisé dans ses carnets de notes où, pendant quarante années de vie professionnelle, il a inscrit toutes les pensées et toutes les idées, fruit de ses observations et de ses réflexions passées au crible d'une langue française dont il utilise toutes les subtilités, même si, parfois, il la torture pour mieux exprimer tout ce qui nait de son esprit constamment en éveil.
Laissons-lui la parole: « C'est un ouvrage qui s'est constitué un peu comme une graine d'arbre que l'on plante et que l'on a bien du mal, à son début, à l'imaginer adulte et à en apprécier la constitution. Un espace où domine le partage, au départ surtout avec soi-même ; ça commence avec modestie : avec des idées, de l'inspiration, des événements. des hommages, de la joie, de l'humour, de l'agacement et, malheureusement parfois, de la peine, qui donnent autant d'occasions de se parler, voire de s'isoler, de se convaincre, de se relever, de se battre.
Bien sûr, au début, on écrit pour soi, puis au fur et à mesure des jours, des mois et des années qui passent, on s'aperçoit de la grande quantité de mots qui se sont associés. La poésie est une forme de rédaction, à l'inverse d'un roman ou d'une biographie ou d'un policier, qui permet d'atteindre la fin et les conclusions très rapidement. La poésie oblige souvent à prendre de la distance, pour compléter, développer, voire abandonner et la reprendre plus tard avec l'esprit éclairci. Qui n'a pas de but autre que l'occasion d'offrir des idées, des références, des repères, des façons de s'exprimer?
En conclusion, je pourrais dire qu'écrire, c'est peut-être la capacité d'atteindre ce que chacun pourrait penser d'inaccessible et de mettre des formes à ce qui n'est pas palpable. S'exprimer avec souplesse et librement. »
Disponible en librairie.